Plonger au cœur des communications

Par Anna Barrachon, étudiante de première année au baccalauréat en communication (relations publiques)

La découverte du baccalauréat en relations publiques

Le monde des communications est reconnu pour sa diversité, son omniprésence, et sa constante évolution. Cependant, il peut parfois paraître abstrait et démesuré. Étant une jeune étudiante, à la recherche d’un programme qui me convienne, j’ai trouvé dans le baccalauréat de Relations Publiques, un monde passionnant qui ne se limite pas à une simple formation académique.

Relations publiques 

Si les relations publiques (RP) ne sont pas connues de tous, elles sont pourtant au cœur de notre quotidien. Cette discipline des communications a pour objectif de créer et de maintenir des relations positives entre une organisation et ses publics. Les relations publiques regroupent les relations avec les médias, la gestion de l’image, la communication externe et interne, la gestion de crise et l’analyse de l’impact. De nombreux professionnels des relations publiques travaillent à façonner une réputation positive pour les organisations en utilisant différents moyens et outils afin d’acquérir une compréhension mutuelle et une image positive. La profession de relationniste est présente chaque jour, derrière de nombreuses communications, et tend à se développer davantage.

Professeurs bienveillants  

Ce programme d’études spécialisées est uniquement offert au sein de l’Université du Québec à Montréal, qui propose une approche pratique afin de former ses étudiants comme intermédiaires entre les organisations et leurs publics. Pour ce faire, la majorité des classes sont données en petits groupes, facilitant la personnalisation de l’apprentissage, les échanges et la création de raisonnement. De cette manière, les professeurs, qui sont des spécialistes du domaine, sont engagés dans notre succès, et nous offrent un soutien personnalisé, allant au-delà des salles de classe.

L’immersion dans la réalité professionnelle 

Nos professeurs sont d’ailleurs de très bons alliés pour nous conseiller au mieux lors de nos études. Ils nous accompagnent, au cours de notre baccalauréat, où l’expérience pratique est mise de l’avant. En effet, la plupart de nos cours utilisent des cas concrets, voir nous invitent à contacter des entreprises dans l’objectif de mettre en pratique nos connaissances fraîchement apprises. L’université place l’expérience au cœur du programme en nous invitant également à effectuer des stages. L’opportunité d’effectuer deux stages durant le baccalauréat est une véritable fenêtre ouverte sur le monde des relations publiques, et donne la possibilité de découvrir davantage les secteurs qui nous intéressent. Sans parler de la rémunération recommandée, ils permettent d’appliquer les connaissances acquises en classe, tout en les peaufinant sur le terrain.

Implication et événements

Un autre aspect qui rend ce programme exceptionnel est les diverses implications possibles dans les projets et les initiatives étudiantes. Les opportunités d’implication sont nombreuses, que ce soit à travers des associations étudiantes, des projets communautaires ou des compétitions, spécialisées dans notre programme ou non. À nouveau, ce sont d’excellents moyens de s’immerger dans la réalité professionnelle des relationnistes, ou au contraire, de découvrir d’autres domaines. Que ce soit à travers ces organismes, ou par la participation à leurs évènements, il est plus que facile et plaisant de rencontrer d’autres étudiants et d’élargir notre réseau professionnel.

Prête pour le monde professionnel 

Grâce à ces multiples facettes du programme, je suis plus que ravie d’affirmer avec certitude que le baccalauréat en communication relations publiques me correspond et me prépare pour l’avenir, tout en me permettant de profiter de ces belles années universitaires. Les apprentissages académiques solides et au goût du jour, combinés à des expériences pratiques ainsi qu’au développement de notre réseau, nous offrent de solides acquis pour le futur.

Le programme de relations publiques à l’UQAM est bien plus qu’un simple cursus universitaire. Pour moi, il représente une formation incroyable qui va au-delà des cours magistraux et des examens. La bienveillance des professeurs, la pratique, les stages, les opportunités d’implications et de réseautage sont des éléments enrichissants qui rendent l’expérience fabuleuse.

 

Délie ta langue : l’opportunité d’ajouter de précieuses cordes à votre arc !

Par Adèle St-Jacques, étudiante au baccalauréat en communication (relations publiques)


Depuis le début de mon parcours universitaire, mes cours m’apprennent à m’adresser de manière efficace et percutante. Chaque public n’est pas sensible aux mêmes enjeux et il est pertinent de trouver LA meilleure manière de s’adresser à lui!  

 

De mon point de vue, ce type de communication relève d’un délicat doigté et d’une importante adresse. Cela étant dit, je trouve parfois difficile, voire impossible, d’allier plume techniquement efficace et plume artistiquement intéressante. En fait, la plupart des contextes ne s’y prêtent tout simplement pas! Or, j’éprouvais l’envie d’apprendre à marier ces deux plumes, puisque réussir cette alliance est selon moi un atout considérable à avoir lorsque l’on désire travailler en communication. Grâce à une petite poussée d’encouragement de mon entourage, j’ai donc décidé de faire le pas ; j’allais m’inscrire au concours Délie ta langue!

 

Pour les profanes, le concours Délie ta langue est un concours interuniversitaire mélangeant écriture et éloquence. Chaque candidat est ainsi appelé à composer et livrer un texte sur l’expression de la langue française de son choix et doit la lier à un enjeu social. Bien évidemment les gens participant à ce concours sont accompagnés et suivent diverses formations afin de préparer leur prestation.

 

Ainsi, en plus d’apprendre aux candidats à maîtriser l’art de l’écriture, ce concours leur enseigne aussi l’art de livrer un texte. Délie ta langue était donc également pour moi l’occasion toute désignée pour retoucher à l’une de mes passions : la scène! En effet, je vous mentirais si je vous disais que ma seule motivation vis-à-vis de ce concours était l’écriture… Car ce n’est pas que ma plume artistique que je voulais parfaire ; c’était également mon côté artistique. Bien que cet atout ne soit pas nécessaire à la majorité des emplois en communication, je crois que l’éloquence et la prestance scénique peuvent être des cordes intéressantes à ajouter à l’arsenal d’un communicateur. Nous n’avons qu’à penser à tous les moments où une personne se sacrifie douloureusement pour parler lors d’un gala, présenter un invité à une conférence ou livrer un pitch devant un important client. Grâce aux formations du concours, je me sens désormais prête à devancer l’épreuve de la courte paille pour me porter volontaire à ces tâches (auxquelles je prendrai d’ailleurs grand plaisir)!

 

Pour conclure, je dirais simplement que si ce genre d’expérience vous intéresse, foncez! Cette année était la première édition à laquelle l’UQAM participait et, à entendre les commentaires des organisateurs, ce n’est que le début du parcours uqamien à ce magnifique concours! Les comms unies, jamais ne seront vécues!

Mon séjour d’études à Bologne en Italie !

 

Par Amélie Letendre, étudiante au baccalauréat en communication (relations publiques)

 

En débutant mon baccalauréat, j’ai entendu parler des programmes de mobilité étudiante à l’UQAM. Après m’être informée auprès du Service des relations internationales, il était clair pour moi que je voulais faire un échange étudiant. Je ne savais pas dans quel pays ni à quel moment, mais de toute évidence je souhaitais vivre cette expérience ! Une expérience inoubliable.

 

À la suite de la levée des restrictions de voyage en raison de la pandémie, j’ai finalement pu réaliser un de mes rêves : un séjour d’étude à l’étranger. 

 

Je me suis envolée pour l’Italie en janvier 2022. Je me rappellerai toujours cette journée. J’étais anxieuse car je réalisais alors que je partais six mois loin de ma famille, de mes amies et de ma zone de confort. Un lot de défis se présentaient à moi : un nouveau pays, une autre langue, une nouvelle université, de nouvelles rencontres. Je me lançais dans le vide, littéralement!

 

Ce fut la plus belle décision de ma vie. Je ne voulais plus quitter la ville de Bologne. Je suis tombée en amour avec cette petite ville d’Italie que peu de gens connaissent. Les rues colorées, les marchés de pâtes fraiches, les rues bondées d’étudiant.e.s, les cafés à chaque coin de rue, les apperitivo sur les terrasses, et j’en passe.

 

Découvertes

 

Lors de mon échange, j’ai découvert des endroits magnifiques. Je profitais des fins de semaine pour visiter certains des plus beaux lieux de l’Italie : Florence, Venise, Rome, le lac de Garde et bien d’autres. J’ai eu la chance de partir en roadtrip avec mes amies à travers les différentes régions de la Toscane, d’escalader des rochers au-dessus du lac de Garde dans la ville d’Arco, de suivre des cours de cuisine typiquement italiens, et de m’envoler vers d’autres villes d’Europe telles que Barcelone et Berlin le temps d’une fin de semaine. Tout au long de mon séjour à Bologne, j’ai rencontré des personnes incroyables de partout à travers le monde qui sont devenus des ami.e.s pour la vie. Ce sont des personnes avec qui je suis toujours en communication et que j’aurai la chance d’aller visiter bientôt. Cet échange m’a permis de m’ouvrir sur le monde et de découvrir une nouvelle culture. J’ai suivi des cours d’italien chaque semaine qui m’ont permis de discuter avec les locaux, j’ai mangé un nombre phénoménal de pâtes et de pizzas, et j’ai suivi des leçons de cuisine pour apprendre à faire mes propres tortellinis maison. Ce sont tous des souvenirs inoubliables qui se sont créés lors de mon séjour en Italie, et qui resteront gravés dans ma mémoire.  

 

Apprentissages

 

Évidemment, il ne pas faut pas oublier le côté académique de cet échange étudiant. J’ai eu la chance d’étudier dans l’une des plus anciennes universités du monde : L’Université de Bologne. Les étudiant.e.s représentent plus du quart de la population de la ville. Il n’est donc pas étonnant que la ville soit remplie de jeunes étudiants. La première fois que j’ai mis les pieds sur le campus, j’étais émerveillée. Le charme de l’université provient principalement de sa spécificité architecturale. Les salles de classe sont ornées de magnifiques fresques et de voûtes. On y trouve également des galeries d’art, une église gothique et un parc botanique. De plus, le fait d’étudier à l’étranger m’a permis d’élargir mes connaissances. Je pense notamment à un cours de politique (Political Behavior in Western Democracies) que j’ai suivi à l’Université de Bologne. La classe était composée d’étudiantes et d’étudiants de divers pays : Pologne, Suède, Italie, États-Unis, Canada, Colombie, Iran, etc. Les conversations et les échanges auxquels j’ai participé dans ce cours étaient fort intéressants et enrichissants. Le fait d’entendre différentes positions a été un réel apprentissage au point de vue académique. Puis, au niveau professionnel, c’est toujours un atout de maitriser une nouvelle langue, d’avoir une grande ouverture d’esprit et de pouvoir partager nos expériences.

 

Ne pas avoir peur

 

Pour conclure, un échange étudiant est une réelle opportunité pour prendre confiance en soi, partir à l’aventure et s’amuser. Vous allez apprendre beaucoup de choses sur le monde, sur les gens qui vous entourent, et sur vous-mêmes. Pour celles et ceux qui hésitent, je vous dis : foncez, faites de nouvelles rencontres, soyez curieux et surtout amusez-vous!

 

Échange étudiant à l’Université de Bologne en Italie – Trimestre d’hiver 2022.

Étudier à l’UQAM : beaucoup plus qu’un programme universitaire !

 

Par Marie-Daniel Aubertin, étudiante au baccalauréat en communication (relations publiques)

 

Il y a maintenant 1 an et demi, je faisais mon entrée dans le programme de relations publiques à l’UQAM. Depuis, je me suis créé de multiples amitiés au sein de ce programme et, à travers elles, j’ai pu découvrir plusieurs associations, compétitions interuniversitaires, et séjours d’études à l’international qui sont accessibles aux étudiant.e.s, comme moi, au courant de leur parcours. Dans cet article, je voulais vous partager leurs expériences et vous donner, à votre tour, envie de dynamiser votre vie universitaire !

 

Les associations étudiantes

 

À l’UQAM, il existe présentement 7 associations étudiantes facultaires et 82 associations étudiantes de programme. Mon amie et collègue de classe Alexandra Mathieu fait partie de l’une d’entre elles : L’AECP. Cette dernière est l’association étudiante des étudiant.e.s du programme en relations publiques, mais aussi du programme de communication marketing et du certificat en médias sociaux et organisation. Leur rôle est de s’occuper de la vie étudiante entourant ces programmes en organisant, par exemple, les partys, les soirées réseautage, les intégrations, le bal de finissants, etc. Ils s’associent aussi beaucoup aux autres associations du département de communication comme l’AGEC (qui est l’association Générale des Étudiants en Communication de l’UQAM) lors de leurs événements pour qu’ils puissent apprendre à se connaître.

 

Dans une association étudiante, chacun a un poste précis. Malgré cela, les décisions se prennent beaucoup en groupe selon Alexandra, donc ils participent tous aux différents projets de chacun. Alexandra, elle, se trouve être la trésorière de son association. En d’autres mots, elle s’occupe de gérer les finances de son association, les états de compte, les budgets, les demandes de subventions, le respect des montants attribués aux différents projets et s’ils sont dans leurs moyens. Jusqu’à présent, elle adore son expérience puisque le monde de l’événementiel l’a toujours stimulé. C’est un domaine dans lequel elle aimerait travailler plus tard et avoir un poste dans l’association étudiante lui permet en quelque sorte d’acquérir une certaine expérience.

 

Si Alexandra avait à recommander cette expérience à quelqu’un, elle lui dirait qu’« il faut vraiment être une personne d’équipe. Une association étudiante, c’est une famille. On passe de longues heures à discuter, organiser, mais on a aussi beaucoup de fun justement parce qu’on s’entend bien. » Elle ajouterait aussi qu’« il faut être organisé et à son affaire. On a des tâches à accomplir et des échéanciers à respecter, donc chacun doit faire sa part pour que tout roule bien. » Elle termine en disant qu’« il faut aimer s’impliquer et pas juste un peu. Faire l’exécutif d’une association étudiante comme l’AECP est un travail bénévole. On n’est pas payé pour ce qu’on fait, le temps qu’on donne et l’énergie qu’on dépense. Donc, si quelqu’un n’est pas investi à 100%, il n’aimera pas ça, mais, au contraire, s’il l’est, c’est selon moi une expérience hors du commun. »

 

Les compétitions interuniversitaires

 

L’UQAM est impliquée dans plusieurs compétitions interuniversitaires, dont les Jeux de la Communication et les Jeux du Commerce. Dans les délégations de ces dernières se trouvent plusieurs étudiants en relations publiques, dont Frédérick Dubuc. Cet autre ami et collègue de classe est l’un des deux délégués de l’épreuve Crise évolutive de l’édition actuelle des JDLC. Cette année, l’UQAM est en compétition avec 9 autres universités canadiennes et se tiendra à l’Université Concordia du 1er au 5 mars 2023. En gros, pendant ces 5 jours, près de 300 étudiants ont la chance de démontrer leurs compétences en communication dans plus d’une douzaine d’épreuves.

 

Dans l’épreuve Crise évolutive, Frédérick a le rôle d’attaché de presse et il consiste à préparer des stratégies communicationnelles et à débriefer la porte-parole, c’est-à-dire sa collègue déléguée. Il est important de comprendre que les rôles sont définis comme ceci, mais, tout au long de la compétition, ils s’entraident pour tout comme les autres délégués dans leurs disciplines respectives. Frédérick adore son expérience jusqu’à présent, en passant par la délégation, sa partenaire, les activités de team-building, les mandats, les préjeux, les rencontres hebdomadaires, les pratiques générales, et bien plus. D’après lui, c’est la plus belle opportunité qui ait pu lui arriver cette année et il en profite au maximum, puisque le temps s’écoule rapidement.

 

Comme Alexandra, s’il avait à recommander cette expérience à quelqu’un, il lui dirait « de s’inscrire dès maintenant aux qualifications et de tout donner pour avoir la chance de faire les Jeux de la Communication. » Il renchérit sur cette expérience qu’il qualifie d’« extrêmement formatrice » en disant que « cette formation commence dès les qualifications et progresse exponentiellement tout au long de l’année grâce à des master class, à des mandats spécialisés et à des mentor.es dévoué.es. » Il terminerait en disant que « cette expérience est une opportunité en or de pouvoir vivre la vie universitaire à fond et de rencontrer des ami.es formidables, tout en développant un réseau incroyable de contacts dans le domaine et de pouvoir s’enrichir de connaissances utiles en communication. »

 

Séjours d’études à l’international

 

Dans la plupart des programmes à l’UQAM, il y a une possibilité de faire un séjour d’études à l’international d’un ou deux trimestres et les relations publiques en font partie. Rosemarie Gilbert, une ancienne étudiante en relations publiques qui m’inspire à voyager à mon tour pendant mes études, a décidé d’étudier à l’international lorsqu’elle était encore à l’UQAM pour pouvoir pratiquer son anglais, rencontrer de nouvelles personnes et découvrir un nouvel endroit. Son trimestre d’études s’est déroulé au California State University San Bernardino, en Californie du Sud aux États-Unis. Elle a choisi cet endroit, car elle n’y était encore jamais allée, voulait profiter de la chaleur à longueur d’année et était curieuse de découvrir de nouveaux paysages. De plus, San Bernardino est situé près des montagnes et des déserts, et n’est pas trop loin des plages et de Los Angeles, c’était donc parfait pour visiter en voiture ! Son expérience a changé sa vie puisqu’elle a tellement aimé son expérience à cette université qu’après avoir terminé son baccalauréat à l’UQAM, elle y est retournée pour la maîtrise et y travaille maintenant.

 

D’après Rosemarie, « la plus-value d’un séjour d’études à l’international est de pouvoir rencontrer des gens qui peuvent changer ta vie et que tu n’aurais jamais rencontré si tu n’avais pas étudié à l’étranger. Être un étudiant international te permet de rencontrer d’autres étudiants internationaux provenant de multiples endroits à travers le monde. Quatre ans plus tard, je suis toujours en contact avec des gens de partout dans le monde que j’ai rencontrés durant mon échange ! »

 

Certains programmes proposent aussi des stages à l’international ou des cours d’été à l’étranger. En relations publiques, on doit obligatoirement apprendre une deuxième langue et, l’été dernier, d’autres amies à moi se sont envolées pour l’Italie avec l’école pour y apprendre l’italien et, de ce fait même, leur deuxième langue qui est à apprendre dans le cadre de notre programme. Les possibilités de voyager dans le cadre d’études universitaires sont donc énormes !

 

Pour conclure, les étudiants en relations publiques ont plusieurs opportunités de dynamiser leur vie étudiante lors de leur parcours universitaire à l’UQAM. Si les personnes qui lisent cet article sont de futurs étudiants ou des étudiants actuels du programme et que vous ne trouvez pas ce que vous cherchez, parlez-en ! Vous pourriez peut-être créer de nouveaux groupes ou de nouvelles activités au sein de l’université.

 

Un énorme merci à Alexandra, Frédérick et Rosemarie de m’avoir partagé leur expérience et d’avoir pu vous en faire profiter à la fois.

Les relations publiques, un domaine de femmes ?

Par Audrey Gill, étudiante au baccalauréat en communication (relations publiques)

Avant d’entamer mes études dans le domaine des communications, je m’attendais à ce qu’il y ait un peu plus de femmes que d’hommes dans mon programme. Pourquoi ? C’est difficile à dire, mais probablement en raison de certains stéréotypes intériorisés. Lors de ma rentrée en relations publiques à l’automne dernier, cette impression s’est confirmée. En revanche, je ne m’attendais pas du tout à un si grand écart entre le nombre d’étudiantes et d’étudiants. Donc, vous comprenez ma surprise lorsque j’ai remarqué qu’il y avait uniquement huit hommes dans l’ensemble de la cohorte 2022-2025 du programme de relations publiques.

 

Qu’en pensent des étudiantes du baccalauréat en relations publiques ?

Pourquoi donc y’a-t-il plus de femmes que d’hommes en relations publiques, autant aux études que sur le marché du travail ? J’ai d’abord voulu connaître l’opinion de mes collègues de classe sur cette question.

Une première collègue m’a mentionnée que : « […] les gens ne réalisent peut-être pas l’importance du métier dans différents domaines qui nous entourent que ce soit dans les relations de presse, dans les gestions de crise, dans les relations gouvernementales, etc. » 

J’ai trouvé cette réponse intéressante, car elle fait référence au fait que la profession est peut-être mal connue. Le fait de mieux connaître les activités et le rôle stratégique des relations publiques peut permettre à tous de faire un choix de carrière plus éclairé. Une autre collègue ajoute que : « […] c’est très sous-estimé et les gens n’imaginent pas le panel de possibilités derrière les professions en lien avec les relations publiques. » Donc, en plus d’une méconnaissance du champ d’études, il y aurait une certaine ignorance des débouchés des études en relations publiques qui pourraient influencer le choix de plusieurs.

 

Peut-on trouver une réponse dans les sciences humaines ?

Quant à moi, si je me souviens bien de mes cours de sociologie du cégep, nos choix de carrière peuvent être influencés par l’éducation que nous avons reçue par rapport à notre genre. Par exemple, les femmes ont plus tendance à se diriger vers des métiers traditionnellement occupés par des femmes. Alors, qu’est-ce qui fait des communications et des relations publiques des domaines « de femmes » ?

J’ai appris dans mes cours d’anthropologie que les femmes avaient toujours été associées à une fonction de socialisation. En effet, à l’époque des populations de chasseurs-cueilleurs en Amérique, les femmes restaient plus souvent au foyer et socialisaient davantage avec les autres familles. Maitriser de bonnes capacités de communication était perçu comme un avantage évolutif pour une femme, car les liens tissés avec d’autres clans pouvaient permettre des échanges de ressources alimentaires dans les périodes difficiles. Cet argument tiré du paléolithique s’applique-t-il encore aujourd’hui, c’est-à-dire que les femmes modernes seraient de meilleures communicatrices que les hommes ? Cela pourrait-il expliquer pourquoi plus de femmes sont présentes dans le domaine des communications ?

 

Des multiples visages, de multiples histoires

Ces explications, qui peuvent sembler tirées par les cheveux, ne sont pas, à mon avis, représentatrices des multiples raisons qui poussent les hommes comme les femmes à étudier dans un domaine en particulier. Je crois qu’il est impossible, voire réducteur, de chercher à connaître LA raison pourquoi il y a davantage d’étudiantes en relations publiques. En fait, les hommes comme les femmes qui choisissent d’étudier dans ce domaine viennent de milieux différents et ont tous des expériences de vie différentes. C’est une somme de facteurs qui dicte notre choix de carrière, et non une simple variable.

 

La diversité, bien plus qu’un simple atout

Je suis d’avis que le domaine des communications et des relations publiques bénéficierait d’avoir plus d’hommes, mais aussi des personnes de tous les milieux, de tous les genres et de toutes les origines. Justement, des perspectives différentes contribuent à enrichir le travail d’équipe, nous permettant d’aller plus loin. De cette façon, la diversité dans le domaine permettrait de faire rayonner les relations publiques, à l’image de toute la variété de professionnel.le.s qui les composent.

Au-delà des avantages pour la profession et les organisations de compter parmi leurs rangs des hommes, des femmes, des personnes non-binaires et venant d’horizons variés, la société en bénéficierait dans son ensemble. Si l’on considère que les relations publiques contribuent à apporter divers points de vue dans l’espace public, avoir une grande diversité parmi les relationnistes permettrait un dialogue autour d’un plus grand nombre d’enjeux et de sujets. Ainsi, cela prend part à la création d’un monde plus inclusif où la voix de tous est entendue.

En terminant, les portes des relations publiques sont ouvertes à toutes celles et tous ceux qui s’y intéressent. C’est un domaine en plein essor qui, comme bien d’autres, devient de plus en plus inclusif. Plus il y aura de professionnel.le.s en relations publiques, plus la profession acquerra une grande visibilité, ce qui créera possiblement un effet d’attraction sur tous ceux qui pourraient être intéressés par ce merveilleux domaine que sont les relations publiques.

 

5 conseils pour soutenir/appuyer votre entrée sur le marché du travail

Par Dominik Boudreault Lapierre, Conseiller, Affaires publiques chez CASACOM & Candidat à la maîtrise en communication à l’UQAM

Pour de nombreux étudiant·e·s du programme, la fin de votre parcours approche à grands pas et vous ferez prochainement votre entrée sur le marché du travail. Que ce soit en agence ou en organisation, ce passage entre les bancs d’école et la vie professionnelle peut être stressant et représenter un saut dans le vide. Voici donc cinq conseils pour vous aider à vous orienter lors de votre entrée sur le marché du travail.

  1. Voyez tous les commentaires comme des opportunités de vous améliorer et de progresser

Lors de votre entrée sur le marché du travail, vous aurez la chance de côtoyer et de travailler avec des collègues qui ont également passé par cette étape et qui en ont tiré des apprentissages qui leur ont permis de se développer professionnellement. En accueillant leurs commentaires et leurs rétroactions de manière favorable et avec un esprit ouvert, cela vous aidera à vous améliorer, à élargir et à peaufiner vos compétences, en plus de vous permettre de vous développer professionnellement.

  1. Créez des occasions de connecter et discuter avec vos futurs collègues et soyez à l’écoute

Les milieux de travail ont été drastiquement transformés par le télétravail. Bien que ce dernier représente une foule d’avantages, il diminue les occasions d’interagir et d’apprendre à connaitre ses collègues. Dans ce contexte, saisissez alors toutes les opportunités que vous avez pour mieux connaitre vos collègues, découvrir leurs expertises et ce sur quoi ils travaillent au quotidien. Il s’agira d’occasions parfaites pour leur parler de ce qui vous intéresse également ! Ils pourront ainsi penser à vous et vous intégrer dans de nouveau projet si l’occasion se présente. Soyez également à l’écoute et saisissez les opportunités pour proposer votre aide dans les projets qui pourraient vous intéresser ou sur les mandats dont vous souhaitez en apprendre davantage.

  1. N’hésitez pas à poser des questions

Lorsqu’on vous assignera des projets, certains éléments ou manières de faire au sein de l’organisation pourraient vous être inconnus. Assurez-vous de bien comprendre les tâches qui vous sont assignées et n’hésitez pas à poser des questions et à demander des clarifications pour vous permettre de bien les réaliser. Cela démontra votre volonté de bien faire les choses et de livrer ce qui est attendu. Toutes les questions sont bonnes !

  1. Essayez de nouvelles choses et sortez des sentiers battus

Le début de votre carrière professionnelle représente le meilleur moment pour expérimenter des types de projets avec lesquels vous êtes peut-être moins à l’aise et sur lesquels vous souhaitez en apprendre davantage. Voyez votre entrée sur le marché du travail comme un champ de possibilités qui vous permettra d’expérimenter et de découvrir ce que vous aimez. Ainsi, n’hésitez pas à sortir des sentiers battus et essayer de nouvelles choses. Cela vous permettra d’apprendre à vous connaitre vous-même en tant que professionnel et vous aidera à vous orienter dans votre parcours.

  1. Suivez les nouvelles tendances et l’actualité de l’industrie

Les médias de l’industrie sont des sources intéressantes qui vous permettront de voir ce qui se fait actuellement et de découvrir les nouvelles tendances. Cela pourra même vous inspirer dans votre propre travail. En restant à l’affût, vous pourrez ainsi apprendre de nouvelles choses, en plus d’accroître et développer vos connaissances.

En terminant, le plus grand conseil que je peux vous donner est de vous faire confiance. N’ayez pas peur de faire des erreurs, d’essayer ou de proposer de nouvelles choses. Au bout du compte, votre expérience vous permettra de grandir, d’en apprendre plus sur vous-même et de vous orienter vers ce qui vous intéresse dans votre carrière.

5 choses apprises en faisant des relations de presse (pour la première fois)

Par Megan Rivas, étudiante au baccalauréat en communication (relations publiques)

L’été passé, alors que je passais mes journées dans ma chambre lors de mon stage en télétravail, un message m’est venu d’une amie. Une de ses amies venait de terminer la réalisation d’un documentaire et avait besoin d’un·e responsable des communications pour s’occuper principalement des relations de presse. Le sujet du documentaire était lié à l’image corporelle et à l’acceptation de soi. Même si je travaillais à temps plein à ce moment-là, je ne pouvais pas rater l’occasion de pouvoir en apprendre plus sur un des aspects centraux des relations publiques; je me suis lancé le défi de pouvoir évaluer ce que je pouvais faire entièrement seule. 

Si comme moi, vous êtes rendu·e·s en 3e année du bac en relations publiques, vous avez réussi à passer au travers des cours de relations de presse 1 ET 2.  Succès ! Avec deux cours dans la poche, on se dit qu’on doit être prêt·e à faire des relations de presse dès notre dernière évaluation. Enfin, c’est ce que je me suis dit. Maintenant, je pense que ces deux cours ne sont que l’introduction aux tâches qui nous attendent.

C’est beaucoup plus fastidieux que difficile

Quand j’ai commencé à travailler avec la réalisatrice, je ne savais pas par où commencer. Même si je savais comment écrire un communiqué, je n’avais aucune idée de comment trouver des contacts. Après avoir fait une longue liste de ce que je pensais faire, de mes idées et de mes questions, j’ai appelé la seule personne qui, je le savais, pouvait m’aider : ma professeure. J’étais un peu gênée de demander de l’aide à celle qui m’avait enseigné de nombreuses heures. Me restait-il encore des questions ? Oui, et c’est normal. J’avais surtout besoin de validation avant de commencer. Pourvu qu’on fasse les premiers efforts, je pense que la plupart des gens sont contents de nous donner des conseils. En terminant notre appel, elle m’a dit : « ce n’est pas difficile, mais ça peut être fastidieux. » Ce n’est pas complexe de chercher des contacts, d’envoyer des courriels, de créer une liste de presse à partir de rien, de répondre rapidement ou de proposer de nouvelles choses, mais ça demande énormément d’endurance, de soucis du détail et de persévérance. On doit s’attendre à des heures de recherche, de rédaction et d’échanges. 

Les communiqués ne font pas l’unanimité

Après avoir envoyé une grande quantité de courriels, je n’avais toujours pas de retour et je commençais à perdre foi en mes méthodes. J’étais un peu désespérée. Est-ce que je faisais quelque chose de mal ? J’ai donc demandé à une professionnelle qui travaille en agence à savoir ce que je devrais faire de différent. Selon elle, les journalistes n’avaient pas toujours le temps de lire les communiqués. Elle, ce qu’elle faisait ? : écrire l’information essentielle directement dans le courriel en gardant tout de même en pièces jointes les informations essentielles. Je dois dire que c’est avec cette technique (et beaucoup de suivis) que j’ai eu des retours de Salut Bonjour et d’ELLE même si ça n’a pas été concluant finalement. Plusieurs techniques fonctionnent et il ne faut pas avoir peur d’essayer différentes manières de faire lorsqu’on est bloqué·e. 

Les organisations et OBNL peuvent aussi être contactés à des fins de couverture 

J’étais prête à envoyer mes courriels à ma liste de journalistes quand la réalisatrice du documentaire m’a proposé de contacter ÉquiLibre, un OBNL qui a pour mission de prévenir et de diminuer les problèmes liés à l’image corporelle. Une mission directement liée à celle du documentaire. Le match parfait, disons. À ce moment-là, nous organisions la première du documentaire et j’ai décidé d’inviter l’équipe à se joindre à nous. Womance et Annabelle étaient commanditaires de l’événement et nous avons décidé de les inviter aussi. Finalement, une membre d’ÉquiLibre et 4 filles de Womance sont venues à notre première. Le documentaire est ensuite apparu sur l’infolettre du mois d’ÉquiLibre, en plus d’avoir été partagé sur leurs réseaux sociaux. Comme quoi les organisations et organismes ne sont pas à négliger quand on cherche à augmenter la notoriété d’un projet et de son message. 

La gêne doit absolument « prendre le bord »

Je pense que ce qui me stressait le plus en pensant aux relations de presse, c’était surtout les « cold calls ». Pas que je sois allergique aux appels téléphoniques, mais je dois avouer que j’appréhendais un peu ces appels. Je vous rassure tout de suite, ce n’est que les deux ou trois premiers appels qui sont stressants. Autre que les appels, faire des relations de presse donne vraiment l’occasion de sortir de sa zone de confort ! Ce que j’ai appris dans la dernière année, c’est qu’on n’arrive à rien quand on se met soi-même des bâtons dans les roues. C’est déjà difficile d’avoir des retours des journalistes, on ne s’aide pas si on hésite à contacter certaines personnes. Même si mes échanges n’ont pas tous été concluants, la plupart ont été enrichissants et m’ont appris beaucoup de choses sur le métier. 

Il y aura peu de retours, mais ceux-ci en vaudront la peine

Lors de notre projet, il y a eu beaucoup de silences, plusieurs non, quelques peut-être et certains oui. Il faut s’y attendre, surtout quand on part de rien. Ça peut être décourageant quand on a l’impression d’être bloqué·e et que rien ne mène nulle part. Le bon côté de ça, c’est que chaque oui devient extrêmement gratifiant. C’est une petite réussite à chaque fois. J’ai pu rencontrer des gens et parler à plusieurs personnes venant de divers domaines grâce à ce projet. Avec ce genre de travail, je pense qu’il faut s’attendre à ce que ça ne se passe pas toujours comme on le veut. L’incertitude laisse souvent place à de belles surprises ! 

Il me reste beaucoup à apprendre, mais je peux déjà dire que cette expérience m’a permis d’en apprendre davantage sur moi et ce que je peux faire seule. Jetez-vous à l’eau ! C’est comme ça qu’on apprend à nager. 

L’importance de la langue française en milieu professionnel

Par Alex-Ann Lévesque, étudiante au baccalauréat en communication (relations publiques)

Il s’agit ici d’une lettre ouverte en regard à la situation de l’importance de la langue française en milieu professionnel*.

À la maternelle, j’ai appris à recréer la forme des lettres de l’alphabet, puis j’ai appris à écrire mon nom. En première année, j’ai appris à écrire plusieurs mots, à coller des lettres les unes à la suite des autres. Je devais suivre les lignes de mon cahier Canada, car c’était bien important de ne pas dépasser jusque dans les marges. Intéressant. Jamais je n’aurais cru étant enfant que cette consigne allait un jour représenter cette drôle de société dans laquelle je m’apprêtais à évoluer. Mais ça, on y reviendra dans un prochain billet. En deuxième année, on m’a appris à construire des petites phrases toutes simples. En troisième année, on me demandait d’écrire de plus longues phrases qui exigeaient de moi un peu plus de dextérité, mais ça allait. En quatrième année, on s’attendait à ce que je démontre ma compréhension de textes. Mes capacités cognitives étaient jugées en fonction des réponses que je livrais, par rapport à ce que je comprenais des lectures qui m’étaient imposées. Ça allait. Je réussissais l’exercice une fois de plus. En cinquième et sixième année, écrire devenait plus complexe, parce que les consignes étaient plus développées, mais toujours, j’accomplissais ce qui m’était demandé. Je me souviens, pendant quelques années de mon primaire, il y avait un club de lecture qui avait lieu à chaque début d’année. Il s’agissait du club de lecture La Livromagie. Le concept était simple, chacun de nous recevait un petit carnet dans lequel de nombreux livres étaient inscrits. Le but était d’en lire le plus possible durant l’année. Plus on avait de livres lus, plus on avait de chances de remporter un prix. Je me souviens que l’on valorisait la lecture, on valorisait l’écriture. On mettait l’accent sur la réussite par le biais de récompenses. Des autocollants aux activités privilèges, les options étaient là lorsqu’on était premier ou première de classe.

Dans les failles du système

À l’étape charnière où, dans la vie d’un enfant, on lui offre les outils pour qu’il puisse s’exprimer, il est important de valoriser l’art de rédiger et l’art de bien comprendre les mots. Il faut promouvoir le côté amusant de l’apprentissage. Je me souviens avoir vu certains camarades de classe devoir visiter l’orthopédagogue pour diverses raisons, divers troubles d’apprentissage. Il y a bien des années, alors que j’étais moi-même à l’école primaire, on isolait les jeunes qui éprouvaient des difficultés. On se concentrait davantage sur ceux et celles qui excellaient. Les autres, on les envoyait chez les spécialistes, puisqu’ils représentaient des cas particuliers. En tant que jeune, dans une classe remplie d’amis qui apprennent à un rythme plus rapide, ce doit être démotivant d’être considéré comme une personne différente. Fort heureusement, aujourd’hui, on tend à faire preuve d’un peu plus d’inclusion au sein des classes au primaire, dans plusieurs établissements scolaires. On développe différentes méthodes d’apprentissage, où on tente de faire ressortir les forces de chacun. Ça aurait été formidable d’établir ce genre d’acceptation sociale au sein même des classes, lorsque j’étais plus jeune, on aurait probablement pu éviter que de nombreux élèves trainent avec eux des difficultés avec la langue française, une fois rendus adultes. Le parcours scolaire est créé pour développer l’autonomie des jeunes, en ce sens où, plus ils vont gravir les échelons de ce parcours, moins ils seront encadrés. C’est normal jusqu’à un certain point, puisqu’ils vieillissent, cependant, c’est aussi de cette façon qu’on en laisse plusieurs derrière. Au départ, à l’école primaire, l’apprentissage est davantage axé sur les règles, les normes, c’est beaucoup d’encadrement. Dès le secondaire, les élèves qui étaient en difficulté au primaire se retrouvent moins encadrés. On leur dit qu’ils sont censés avoir acquis tout le bagage nécessaire pour attaquer le secondaire. Alors, de l’aide, ils n’en obtiennent que très peu. En éprouvant de grosses difficultés, ces mêmes élèves passent l’étape du secondaire, et s’ils ne sont pas trop découragés, ils accèdent au cégep, où c’est la goutte de trop faisant déborder le vase des difficultés. On leur demande de rédiger un texte de 1000 mots par exemple, alors qu’ils ne possèdent pas du tout les qualificatifs requis pour effectuer une telle demande, puisqu’ils partent de loin sur l’échelle des apprentissages. Malheureusement, une fois au cégep, les professeurs ne tiennent plus les étudiants par la main. C’est la réussite ou l’échec.

Un problème récurrent

En tant qu’étudiante universitaire, j’ai cru remarquer au fil du temps que plusieurs d’entre nous trainent de grosses difficultés en ce qui a trait à la rédaction et à la compréhension des règles de grammaire en général. Je me demande souvent comment ils ont fait pour gravir tous les échelons qui ont pu les mener jusqu’ici. Certains m’avouent avoir eu de l’aide pour la rédaction de leurs travaux, d’autres ont usé de tricherie, alors que certains ont tout simplement eu de la chance. À voir comment le système scolaire évolue, il est désormais possible de comprendre un peu mieux le résultat d’autant de négligence. Mais qu’en est-il des conséquences directes que ces problèmes auront sur la société de demain? Le milieu professionnel en sera largement affecté, c’est certain. Pour ma part, je crois sincèrement au fait que le milieu professionnel soit déjà grandement affecté par le manque d’aptitudes en français d’une majorité d’individus. Comment se fait-il qu’on ait pu laisser tomber autant de gens dans les failles du système scolaire? Ce n’est pas rendre service à une personne que de la laisser accéder à l’année scolaire suivante, alors qu’elle aurait plutôt grandement besoin de travail supplémentaire. Bien sûr, la faute n’est pas entièrement à mettre sur le dos du système scolaire, mais il est certain qu’il y a de petites incohérences dans l’entièreté de cette organisation. Plus les années avancent, moins on semble accorder d’importance à l’orthographe de manière générale. Ça a très certainement un lien avec l’utilisation d’autocorrecteurs, d’anglicismes et de tout ce qui a trait aux raccourcis de clavier. On se fit davantage sur nos logiciels de correction que sur nos propres intuitions et connaissances, au sujet de la langue française. La situation la plus déconcertante à laquelle j’ai pu assister, et à laquelle j’assiste encore aujourd’hui, c’est la négligence de la langue française au sein du corps professoral. Ce n’est pas rare de retrouver dans les PowerPoint, dans les plans de cours et même dans les examens, de nombreuses fautes d’orthographe. On nous répond un peu à la blague qu’il n’y a pas eu de relecture, que c’est l’assistant qui a rédigé le texte, et bien d’autres excuses de ce genre. Je suis consciente que des fautes d’inattention peuvent survenir, cependant, je me demande jusqu’à quel point on doit les tolérer. Et pourquoi est-ce autant accepté de nos jours?  Selon moi, si on nous a repris sur les bancs d’école toutes ces années, on se doit de nous reprendre sur le marché du travail. Depuis quelques années, les professeurs semblent avoir mis le pied sur le frein tranquillement. C’est malheureux, puisque les erreurs seront reproduites par les étudiants qui absorbent ces informations. Ils suivent l’exemple de la personne au-devant de la classe. Si le professeur ne prend pas la peine de se corriger, s’il semble dédramatiser la situation, les élèves feront de même. Et, on peut désormais voir que c’est ce qui se transpose au sein des entreprises, où la langue française ne semble pas utilisée avec soin et où elle ne semble pas prise au sérieux. On préfère user d’expressions anglophones, puisque c’est parfois plus facile ainsi. C’est le langage des affaires, j’en conviens. Cependant, n’est-il pas inquiétant de constater que bien des travailleurs éprouvent de grandes difficultés à construire un texte qui se tient? La crédibilité du milieu professionnel s’en voit grandement touchée. Et, c’est sans parler du fait que de ça découlent des problèmes de compréhension en ce qui a trait aux messages que l’on souhaite véhiculer. Selon une étude menée par TextMaster[1], visant à illustrer le taux de fautes dans les courriels, « ce serait environ 90% des courriels envoyés par les entreprises à leurs clients qui contiendraient au moins une faute d’orthographe! » [2]. Ces données illustrent bien la gravité du problème.

Technologie, quand tu me guettes

Ce n’est plus un secret pour personne, l’arrivée massive des ordinateurs portables et des tablettes intelligentes dans nos vies partout est chose courante depuis des années. Ils sont désormais présents dans les écoles primaires et secondaires également. On trouve un côté ludique, un côté interactif à cet ajout multimédia dans l’apprentissage des jeunes. Cependant, est-ce que ça leur rend vraiment service? C’est une question à se poser et le débat en est corsé. L’instantanéité de la réceptivité des ordinateurs et des tablettes rend l’expérience rapide, mais elle ne permet pas d’assimiler l’information de manière efficace à mon avis. Rédiger un texte sur un ordinateur n’est pas la même expérience que de rédiger sur papier, à l’aide d’un stylo et d’une crampe de main qui l’accompagne. Le défi avec l’arrivée des nouvelles technologies d’aujourd’hui c’est qu’on n’obtient plus ce lien direct avec nos travaux, comme on avait l’habitude de l’avoir avant l’arrivée des nouvelles technologies. Il n’y a rien de plus impersonnel et froid qu’un écran. Après quelques minutes, tous les mots se ressemblent et la lecture de l’écran rend l’expérience pénible. C’est fini le temps où on pouvait choisir notre papier à lettres en fonction de notre humeur. On choisissait la couleur de nos stylos gel, en fonction du sujet sur lequel on écrivait. Ça, c’était toute une expérience. Ça me rappelle les fameux codes de couleurs que l’on nous apprenait à exercer sur nos textes. Lorsque l’on terminait la rédaction d’un texte, on devait repérer nos erreurs, puis tenter de les corriger à l’aide d’un code de couleurs bien précis, et de nos surligneurs. Une méthode efficace qui, à force d’être répétée, est restée gravée dans ma mémoire pour la vie. Chose qu’on ne fait désormais plus sur les ordinateurs, puisque les correcteurs s’en chargent pour nous. Ce peut être bénéfique dans plusieurs situations, j’en conviens. Cependant, notre muscle ravisseur se voit atrophié, par manque d’exercice.

 Pour l’amour du français

Mon but n’est certainement pas d’effrayer qui que ce soit avec mes états d’âme. J’aimerais plutôt que ce texte en fasse réfléchir plus d’un. Vous savez, je suis de celles et ceux qui prônent les vertus d’un bon usage de la langue française. J’ai tendance à casser les oreilles de mes proches avec les règles grammaticales. J’ai l’œil aiguisé lorsqu’il faut repérer des fautes d’orthographe. J’adore ça! Cependant, je peux comprendre que ça ne puisse pas être la tasse de thé de tout le monde. J’ai de la chance, j’ai énormément de facilité en français, j’adore lire et écrire. Par contre, pour une personne ayant toujours eu des difficultés d’apprentissage reliées à l’écriture et à la lecture, ce n’est pas la même chose, elle n’a pas le même rapport à la langue, que celui que j’ai avec cette dernière par exemple. La seule chose que j’aimerais dire pour conclure, c’est de vous rattacher à quelque chose de positif. C’est possible de développer ses capacités rédactionnelles. C’est possible d’apprendre tout en s’amusant. L’important est de se donner la chance de le faire, et surtout d’aller chercher les ressources et les outils nécessaires.

Une formation universitaire en relations publiques comme plan B

Par Mari-Pier Favreau-Chalifour, étudiante au baccalauréat en communication (relations publiques)

Tomber sur les relations publiques par hasard

Non, je ne rêvais pas à sept ans de devenir relationniste. J’ai essayé beaucoup de choses avant d’arrêter mon choix sur cette profession encore mal connue. Finalement, après plusieurs tests, schémas, entretiens et séances chez une conseillère d’orientation, il me semble que je suis tombée, presque par hasard, sur une profession qui me paraît faite sur mesure. Le métier de relationniste ne fait pas partie de ceux qui viennent en tête lorsqu’on étoffe une liste de possibilités : marketing, publicité, ressources humaines, management viendront définitivement voler la vedette lorsqu’il sera question de faire un choix de carrière qui tourne autour des communications.

Par le passé, j’ai aidé un ami à préparer une allocution qu’il avait à faire pour son entreprise. Ayant au départ une formation de comédienne, j’ai l’œil pour voir ce qui fonctionne sur une scène. J’avais trouvé l’exercice très stimulant, comme il s’agissait de faire passer des messages clés et non de jouer un texte. Je voyais aussi la possibilité d’aller plus en profondeur. Néanmoins, je n’ai pas perçu les relations publiques comme étant une option. En fait, ce genre de profession me paraissait quelque peu inaccessible, comme si l’on se retrouvait à faire ça par la bande, grâce à des connexions privilégiées, après avoir pratiqué une profession connexe pendant des années. D’ailleurs, c’est actuellement le cas pour bien des relationnistes. En ce sens, et c’est la beauté de la chose, il n’y a pas de « profil type » en relations publiques.

Vaincre le syndrome de l’imposteur

Certaines entrevues avec des professionnels – qui ont très bien réussi leur carrière – révèlent qu’ils détestaient le réseautage pour aller chercher de nouveaux clients, ce qui est bien la première chose à laquelle on pense lorsqu’on parle de « RP ». Cet aveu m’a grandement soulagée. Ainsi, n’étant pas la seule dans le domaine à qui cela fait un peu peur, mon syndrome de l’imposteur s’est graduellement fait plus absent. D’ailleurs, je trouve de plus en plus ma place en pensant à mes différentes expériences qui m’ont tranquillement menée à cette profession. Enfin, je découvre un champ d’expertise beaucoup plus complexe, exigeant et stimulant que je ne l’aurais cru.


Dans un autre ordre d’idées, je me permets de partager – après une entière année d’étude vécue derrière un écran d’ordinateur – une courte opinion sur l’importance de la formation et l’identité des relations publiques.

L’importance d’une formation universitaire adaptée

En regard de la formation universitaire, qui se donne depuis le milieu des années 90 dans le milieu francophone en Amérique du Nord, nous pourrions dire que cette profession est relativement nouvelle quant à l’importance qu’on lui accorde au sein des universités. En effet, dans la plupart des cas, on y enseigne d’autres professions qui permettront indirectement d’accéder au domaine comme si être relationniste était un soft skill ou ne demandait que de simples aptitudes techniques. En d’autres mots, la profession au sein des universités ne semble toujours pas être entièrement prise au sérieux. De toute évidence, on ne s’entend pas sur ce qui valide l’expertise de celui qui pratique la profession; du relationniste amateur à celui qui obtient un baccalauréat ou un certificat, les moyens pour se doter du titre sont nombreux. Pourtant, il s’agit d’une expertise aux multiples dimensions complexes. Par conséquent, elle nécessite forcément d’être enseignée à un niveau universitaire. À la lumière de ces propos, les relations publiques manquent-elles de prestige ou simplement d’une identité clairement définie?

Quand on connaît l’importance du rôle des relations publiques en société, il devient contradictoire d’agir comme certains le font au sein de la profession. Les relationnistes ne devraient-ils pas changer leur manière de se percevoir, de voir leur profession ou encore de l’affirmer en vue d’une évolution –voulue depuis longtemps – ne serait-ce que par l’implantation d’un code d’éthique, de la SQPRP, etc. ? Ce renouvellement de perception de la profession permettrait d’échapper à une expertise qualifiée « d’entre-deux ». La multitude de domaines au sein desquels la profession peut s’exercer et les parcours atypiques qui ont précédé ne font pas d’elle une profession « courte-pointe ». À ce sujet, j’utilise le terme « profession » que je préfère à celui de « métier », car je crois qu’il permet de promouvoir les relations publiques sous un angle qui lui sied mieux. Il s’agit d’une fonction qui s’intègre à la haute direction des organismes; elle a une place bien réelle et elle n’est ni accessoire ni technique.

Vers une culture collective plus englobante

Dans cet ordre d’idée, notre société est très « RP » dans la façon dont elle est construite. Nous sommes naturellement portés à travailler notre image, à nous promouvoir, à entretenir des relations. Les réseaux sociaux nous rendent tous soucieux, à différents degrés, d’élaborer et d’entretenir notre marque personnelle. Subséquemment, tout comme l’organisation doit avoir l’intérêt public en tête lorsqu’elle « construit un sens » partagé avec ses parties prenantes en faisant appel au « reflective management », la population devrait faire de même dans la construction de son sens partagé. Il s’agit là de comprendre quels sont ses intérêts en fonction de l’environnement dans laquelle elle évolue. Pour cela, je crois qu’une culture collective de l’intérêt public doit être renforcée et soutenue par des professions qui en sont les véhicules, comme celle de relationniste.

Pour terminer, le pouvoir qu’ont les relations publiques et leur présence étendue dans notre société, dans sa structure même, sont des arguments suffisants, selon moi, pour qu’on s’attarde à la formation qui mène à la profession et qu’on en fasse la promotion. Cela dit, il reste important de continuer à réfléchir à la façon de professionnaliser cette pratique tout en la rendant imputable à un ordre professionnel afin de protéger le public. Je n’écris pas simplement cela parce que j’aurais aimé choisir plus tôt les relations publiques, mais parce que je crois qu’il s’agit d’une profession d’avenir. Si par le passé une culture collective de la sécurité civile, précisément, s’est développée grâce à une communication de risques – soutenue par les relations publiques – a mené le citoyen à adopter une attitude responsable face aux risques, pourquoi ne pas réfléchir à l’importance d’une culture collective plus englobante, soit celle de l’intérêt public, lorsqu’il est question d’information, de dialogue et de démocratie?

Sources :

Danielle Maisonneuve, La communication des risques – un nouveau défi, Québec, Éditions PUQ, 2005.

Danielle Maisonneuve, Les relations publiques, une société en mouvance, Québec, 4e éd., Éditions PUQ, 2010.

Stéphanie Yates, « L’UQAM, pionnière dans l’enseignement des relations publiques », en ligne :

< https://www.erudit.org/en/journals/communiquer/2020-communiquer05245/1068858ar/#no9 >

Lévesque K., Martel, M. Robert-Sauvé M., Versailles G., White P. Le journalisme est-il au bord de l’extinction?, 2021, Table ronde, UQAM.

Écrire pour les oubliés

Par Audrey Smyth, étudiante au baccalauréat en communication (relations publiques)

Un objectif ambitieux

Cela fait déjà plusieurs mois que je me questionne à savoir comment débuter cet article. Déjà, au trimestre dernier, j’avais des idées plein la tête. Pourtant, voilà que mars est déjà bien entamé, j’ignore toujours comment m’exprimer sur un tel sujet. J’ai l’habitude de rédiger des textes assez longs, et celui-ci ne fera probablement pas exception à la règle. J’ai toutefois jugé pertinent de prendre la parole pour tous ceux et celles qui vivent des difficultés en lien avec la situation actuelle. Aujourd’hui, j’écris pour nous – les oubliés de cette pandémie. Même s’il est vrai qu’étudier à l’université requiert une certaine autonomie, de la rigueur et beaucoup de discipline, il serait faux de croire que ces qualités nous ont protégés contre les différents bouleversements causés par la COVID-19.

Ai-je été trop ambitieuse en me lançant dans l’écriture d’un article au contenu si sensible ?

J’ai l’impression de m’être auto mandatée de résumer l’impossible alors que tellement d’histoires mériteraient d’être racontées. Ceci étant dit, afin de ne pas m’éterniser, j’ai tenté de rester concise dans mes propos. Par ailleurs, de manière à dresser un portrait exhaustif de l’état de la situation, j’ai effectué une recherche documentaire sur le web ainsi qu’une collecte de données qualitatives auprès de plusieurs étudiant.e.s de l’UQAM. Des relations publiques à l’état brut, mesdames et messieurs!

J’ai eu la chance de m’entretenir virtuellement avec plusieurs courageux et courageuses qui ont bien voulu se livrer à moi. Ainsi, nous avons pu discuter des différents obstacles rencontrés depuis le début de l’enseignement à distance. Ces échanges ont été des plus enrichissants, et j’oserais même avancer qu’ils ont été parmi les apprentissages les plus pertinents que j’ai pu réaliser cette année. Je vous remercie du fond du cœur pour votre collaboration, sans vous, ces lignes n’auraient probablement jamais vu le jour.

Des faits saillants et inquiétants

Les statistiques parlent d’elles-mêmes : la première phase d’une étude menée par l’UQAC en avril 2020 a démontré que « 42 % des étudiant.e.s affirment souffrir de dépression ou d’anxiété » en raison de la pandémie[1].

Les données sont inquiétantes, certes, mais les témoignages que j’ai recueillis le sont tout autant. Toutes les personnes avec qui j’ai pu m’entretenir sur le sujet m’ont avoué vivre une certaine forme de détresse psychologique, notamment causée par la perte de libertés et de privilèges occasionnée par les mesures sanitaires en vigueur. Ces loisirs, qui nous étaient autrefois coutume, sont devenus inaccessibles pour la plupart d’entre nous. Disons qu’une grande leçon de gratitude s’impose : nous ne tiendrons plus jamais nos activités et nos sorties pour acquises.

D’autres étudiant.e.s m’ont fait part de la lourdeur générée par le manque d’interactions sociales liées à la vie étudiante. De plus, un sondage effectué au sein de la communauté uqamienne en avril dernier a démontré que « les revenus de 70 % des étudiant.e.s sont affectés par la pandémie[2] ». J’ai pu confirmer cette statistique auprès des différent.e.s répondant.e.s de ma recherche. La perte d’un emploi ou d’un revenu stable a engendré, chez beaucoup d’étudiant.e.s, des contraintes financières assez importantes, pouvant même remettre en cause leur inscription à des cours, ou encore le paiement d’un loyer. Un amalgame de plusieurs de ces facteurs peut donc, indéniablement, remettre en cause l’équilibre de vie des universitaires.

Des réalités individuelles et bien différentes

Dans un quotidien où les rencontres Zoom sont devenues la routine – et où les connexions internet nous font faux bond en plein milieu d’une séance –, certain.e.s sont préoccupé.e.s à l’idée de ne pas savoir quand ils.elles pourront côtoyer leurs camarades de classe et leurs enseignant.e.s à nouveau. Aussi, nombre d’universitaires s’inquiètent de voir leurs résultats académiques dégringoler au même rythme que leur motivation.

Mais qu’est-ce qui peut bien affecter la motivation des étudiant.e.s à ce point ? Pourquoi est-ce que cette situation est plus difficile à vivre pour certain.e.s d’entre eux ? Pour ma part, j’ai récemment emménagé dans un nouvel appartement. Plus précisément, il s’agit d’un minuscule 2½. Ici, je n’ai pas de bureau où m’attabler pour étudier. Au moment même où je rédige ces lignes, je suis installée à mon poste de travail habituel : mon lit. Il ne s’agit définitivement pas d’un environnement propice à la concentration ou à la productivité. Encore, je me considère presque chanceuse de vivre seule en ces temps incertains. Pourriez-vous vous imaginer vivre dans une colocation de cinq où tout le monde est également contraint au télétravail ?

Qui a raison ?

De plus, quelques participant.e.s m’ont exprimé être très reconnaissant.e.s, voire même admiratifs et admiratives à l’égard des enseignant.e.s qui ont su se montrer conciliant.e.s et qui se sont adapté.e.s rapidement à la situation. À l’inverse, d’autres camarades m’ont tristement rapporté l’impression que leurs enseignant.e.s ont tout simplement jeté l’éponge une fois ce nouveau trimestre amorcé. Une étudiante a même remarqué « une augmentation de la charge de travail et de la difficulté des évaluations, une diminution des temps d’examens et l’enrayage de la possibilité de retourner en arrière dans les examens en ligne ». Selon elle, « ce ne sont pas des méthodes propices à l’apprentissage, mais une source de stress constante pour l’ensemble de la communauté étudiante ». Ce type de commentaire est apparu de manière assez récurrente lors d’entretiens individuels. Les perceptions demeurent particulièrement subjectives et personnelles quant à cet enjeu. Quoi qu’il en soit, ces propos aux antipodes les uns des autres démontrent qu’il existe un manque flagrant de communication et de compréhension entre les corps enseignants et étudiants au sein des universités.

S’accrocher

J’ai demandé à tous et à toutes les étudiant.e.s qui ont participé à ma recherche quels étaient leurs objectifs pour cette seconde session à distance. C’est sans la moindre hésitation que tous et toutes ont manifesté le désir d’obtenir des résultats à la hauteur de leurs performances habituelles. Cette affirmation témoigne d’une irrévocable volonté de réussir. Plusieurs étudiant.e.s, et moi-même d’ailleurs, en sommes maintenant presque arrivé.e.s à la fin d’un premier cycle universitaire. Entrevoir la fin de ses études, envisager un avenir brillant et appréhender des jours meilleurs : voilà plusieurs sources de motivation qui nous permettent de nous accrocher et de persévérer malgré le contexte actuel.

À bord du même bateau

En résumé, il ne fait aucun doute que cette dernière année a été particulièrement éprouvante pour tous et toutes. Il n’existe qu’un seul mot convenable pour décrire ce que la pandémie nous aura enseigné : la résilience.

Enfin, la situation actuelle n’est évidente pour personne. Je crois sincèrement qu’il faut cesser de chercher des coupables, et qu’il faut surtout abolir cette tendance à pointer du doigt les perceptions, les réalités, les opinions et les décisions de chacun.e lorsque celles-ci diffèrent des nôtres.

Une nouvelle réalité ?

Le 14 mars dernier aura marqué une année complète de pandémie au Québec[3]. Il nous faudra éventuellement apprendre à apprivoiser cette nouvelle « normalité », sachant pourtant très bien que le monde ne sera en rien semblable à celui que nous avons connu autrefois[4]. J’ai toutefois espoir que toutes les leçons qui nous auront été inculquées par la pandémie nous mèneront vers plus d’ouverture, de tolérance et, surtout, plus de compassion. Bien heureusement, la venue du printemps arrive au même moment que les quelques assouplissements récemment annoncés par le gouvernement. Nous pourrons désormais tous et toutes souffler un peu mieux.

J’aimerais terminer cet article sur une note plus positive et vous partager les trucs et les conseils que certain.e.s étudiant.e.s et moi-même avons trouvés utiles pour mieux gérer nos petits univers bouleversés. Je suis convaincue que nous pouvons reprendre le dessus. En chacun de nous résident une capacité et une détermination à atteindre un niveau de bien-être et de bonheur inégalé.

Quelques trucs

ALLUME TA CAMÉRA!

L’idée est de ne pas te laisser être distrait par ton téléphone ou par l’idée de faire autre chose pendant que ton enseignant donne son cours.
Oui, oui! On veut voir les petits canards sur ton pyjama!

PRENDS DE L’AIR

Pourquoi ne pas segmenter tes périodes de cours ou tes séances d’études avec une petite promenade de 15 minutes en écoutant « Ça fait rire les oiseaux, oh, oh, oh »?

APPELLE TES AMIS OU TA FAMILLE

Facetime, Zoom, Teams, téléphone. N’hésite surtout pas, tes proches t’aiment et ils sont là pour toi. Ne garde pas tout en dedans. Ils sont toujours heureux d’avoir de tes nouvelles et de t’apporter du soutien si tu en as besoin.

FAIS DES « TO-DO LISTS »

Aussi futile que cela puisse paraître, il s’agit d’un excellent outil pour augmenter la productivité[5]. Rappelle-toi surtout de ne pas t’en faire si tu n’accomplis pas tout ce que tu avais planifié dans ta journée.

TROUVE-TOI UN NOUVEAU LOISIR

Même si nos activités sont actuellement assez limitées, il est important de te trouver un loisir, un intérêt ou une passion à développer. Tu as un petit 30 minutes de libres par jour? Pourquoi ne pas apprendre à tricoter ou énerver tes voisins avec tes nouvelles compétences acquises au ukulélé ?

ÉVITE DE PASSER TROP DE TEMPS DEVANT LES ÉCRANS

Avec les cours en ligne, les travaux d’équipe en ligne, les examens en ligne, les lectures en ligne, essaie de diminuer ton temps d’écran quotidien. Ton téléphone cellulaire et Netflix peuvent bien patienter. C’est le moment de troquer tes manuels scolaires contre ce livre qui traîne sur ta table de chevet depuis neuf mois.

INSPIRE, EXPIRE

Eh oui! La méditation comporte son lot assez exponentiel de bienfaits pour la santé physique et la santé mentale[6]. Je sais, j’étais septique aussi, mais j’ai téléchargé l’application gratuite : Petit Bambou (ceci n’est pas une publicité). Sincèrement, il s’agit des 10 minutes les mieux investies de ma journée.

CONSERVE (ou développe) UNE BONNE HYGIÈNE DE VIE

Ce n’est pas le moment de te laisser sombrer dans le cercle vicieux de l’inactivité. Bouge ton corps, trois fois par semaine au moins[7], de la manière qui te plaît : yoga, vélo, course, ski de fond, escalade, randonnée, etc. Assure-toi aussi de manger des aliments sains et des repas équilibrés afin d’optimiser ton état de santé mentale[8] !

TIENS UN JOURNAL

Écris ce que tu ressens ou notes-y simplement tes gratitudes quotidiennes (même si ta gratitude aujourd’hui se résume à être le café glacé que tu es allé te chercher au dépanneur du coin pendant ta marche de 15 minutes en fredonnant ta chanson préférée du moment. Tout compte!

ET SURTOUT, SOIS PLUS DOUX.DOUCE ENVERS TOI-MÊME

Respecte tes limites personnelles, écoute tes émotions, accepte que ton 100 % actuel ne représente peut-être pas ton niveau de performance habituel. L’important est de faire de ton mieux et de t’adapter.

Ressources d’aide psychologiques et psychosociales :

    • Service de soutien psychologique de l’UQAM

https://vie-etudiante.uqam.ca/conseils-soutien/psycho/aide.html

    • Centre locaux de services communautaires (CLSC) 
    • Suicide action Montréal

www.suicideactionmontreal.org

    • Écoute Entraide

www.ecoute-entraide.org/ligne-decoute

    • TEL-AIDE

www.telaide.org

    • ANEB

www.anebquebec.com

    • Revivre

revivre.org

    • Phobie-zéro

www.phobies-zero.qc.ca

    • Centre de santé et services sociaux (CSSS)

www.msss.gouv.qc.ca

Cette liste est non exhaustive, il ne s’agit que de quelques ressources mises à votre disposition, mais il en existe plusieurs autres!

Sources : 

[1] Bergeron-Leclerc, C. et Maltais, D. (2020) Les conséquences de la pandémie sur la santé globale des populations universitaires : Phase 1, UQAC. PDF. Récupéré de  https://constellation.uqac.ca/6013/1/2_EtatSanteMentale.pdf

[2] Agence QMI (4 avril 2020). COVID-19 : la crise génère de la détresse psychologique chez les étudiants de l’UQAM. Le journal de Montréal. Récupéré de https://www.journaldemontreal.com/2020/04/04/covid-19-la-crise-genere-de-la-detresse-psychologique-chez-les-etudiants-de-luqam

[3] Gouvernement du Québec. La pandémie de la COVID-19. (14 mars 2020). Le gouvernement du Québec déclare l’état d’urgence sanitaire. Récupéré de https://www.quebec.ca/premier-ministre/actualites/detail/le-gouvernement-du-quebec-declare-l-etat-d-urgence-sanitaire-interdit-les-visites-dans-les-centres-h/

[4] Cardinal, F. (5 avril 2020). Rien ne sera jamais plus pareil. La presse, Montréal. Récupéré de https://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/2020-04-05/rien-ne-sera-jamais-plus-pareil

[5] Markman, A. (9 mai 2016). How writing To-Do lists helps your brain (whether or not you finish them). Fast Company. Boston, É-U. Récupéré de https://www.fastcompany.com/3063392/how-writing-to-do-lists-helps-your-brain-even-when-you-dont-comple

[6] Darveau, M. (2016). 5 bienfaits de la méditation. Contact, ULaval. Québec. Récupéré de http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/5-bienfaits-de-la-meditation/

[7] Doré, I. (2015). Bouger pour être en bonne santé… mentale! no. 10, TOPO : synthèse de l’équipe Nutrition – activité physique – poids. INSPQ. PDF. Récupéré de https://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/2037_bouger_sante_mentale.pdf

[8] Psychomédia (3 janvier 2020). Psychiatrie nutritionnelle : où en sont les connaissances sur l’alimentation et la santé mentale? Récupéré de http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/2020-01-03/alimentation-sante-mentale-bien-etre-psychiatrie-nutritionnelle