5 choses apprises en faisant des relations de presse (pour la première fois)

Par Megan Rivas, étudiante au baccalauréat en communication (relations publiques)

L’été passé, alors que je passais mes journées dans ma chambre lors de mon stage en télétravail, un message m’est venu d’une amie. Une de ses amies venait de terminer la réalisation d’un documentaire et avait besoin d’un·e responsable des communications pour s’occuper principalement des relations de presse. Le sujet du documentaire était lié à l’image corporelle et à l’acceptation de soi. Même si je travaillais à temps plein à ce moment-là, je ne pouvais pas rater l’occasion de pouvoir en apprendre plus sur un des aspects centraux des relations publiques; je me suis lancé le défi de pouvoir évaluer ce que je pouvais faire entièrement seule. 

Si comme moi, vous êtes rendu·e·s en 3e année du bac en relations publiques, vous avez réussi à passer au travers des cours de relations de presse 1 ET 2.  Succès ! Avec deux cours dans la poche, on se dit qu’on doit être prêt·e à faire des relations de presse dès notre dernière évaluation. Enfin, c’est ce que je me suis dit. Maintenant, je pense que ces deux cours ne sont que l’introduction aux tâches qui nous attendent.

C’est beaucoup plus fastidieux que difficile

Quand j’ai commencé à travailler avec la réalisatrice, je ne savais pas par où commencer. Même si je savais comment écrire un communiqué, je n’avais aucune idée de comment trouver des contacts. Après avoir fait une longue liste de ce que je pensais faire, de mes idées et de mes questions, j’ai appelé la seule personne qui, je le savais, pouvait m’aider : ma professeure. J’étais un peu gênée de demander de l’aide à celle qui m’avait enseigné de nombreuses heures. Me restait-il encore des questions ? Oui, et c’est normal. J’avais surtout besoin de validation avant de commencer. Pourvu qu’on fasse les premiers efforts, je pense que la plupart des gens sont contents de nous donner des conseils. En terminant notre appel, elle m’a dit : « ce n’est pas difficile, mais ça peut être fastidieux. » Ce n’est pas complexe de chercher des contacts, d’envoyer des courriels, de créer une liste de presse à partir de rien, de répondre rapidement ou de proposer de nouvelles choses, mais ça demande énormément d’endurance, de soucis du détail et de persévérance. On doit s’attendre à des heures de recherche, de rédaction et d’échanges. 

Les communiqués ne font pas l’unanimité

Après avoir envoyé une grande quantité de courriels, je n’avais toujours pas de retour et je commençais à perdre foi en mes méthodes. J’étais un peu désespérée. Est-ce que je faisais quelque chose de mal ? J’ai donc demandé à une professionnelle qui travaille en agence à savoir ce que je devrais faire de différent. Selon elle, les journalistes n’avaient pas toujours le temps de lire les communiqués. Elle, ce qu’elle faisait ? : écrire l’information essentielle directement dans le courriel en gardant tout de même en pièces jointes les informations essentielles. Je dois dire que c’est avec cette technique (et beaucoup de suivis) que j’ai eu des retours de Salut Bonjour et d’ELLE même si ça n’a pas été concluant finalement. Plusieurs techniques fonctionnent et il ne faut pas avoir peur d’essayer différentes manières de faire lorsqu’on est bloqué·e. 

Les organisations et OBNL peuvent aussi être contactés à des fins de couverture 

J’étais prête à envoyer mes courriels à ma liste de journalistes quand la réalisatrice du documentaire m’a proposé de contacter ÉquiLibre, un OBNL qui a pour mission de prévenir et de diminuer les problèmes liés à l’image corporelle. Une mission directement liée à celle du documentaire. Le match parfait, disons. À ce moment-là, nous organisions la première du documentaire et j’ai décidé d’inviter l’équipe à se joindre à nous. Womance et Annabelle étaient commanditaires de l’événement et nous avons décidé de les inviter aussi. Finalement, une membre d’ÉquiLibre et 4 filles de Womance sont venues à notre première. Le documentaire est ensuite apparu sur l’infolettre du mois d’ÉquiLibre, en plus d’avoir été partagé sur leurs réseaux sociaux. Comme quoi les organisations et organismes ne sont pas à négliger quand on cherche à augmenter la notoriété d’un projet et de son message. 

La gêne doit absolument « prendre le bord »

Je pense que ce qui me stressait le plus en pensant aux relations de presse, c’était surtout les « cold calls ». Pas que je sois allergique aux appels téléphoniques, mais je dois avouer que j’appréhendais un peu ces appels. Je vous rassure tout de suite, ce n’est que les deux ou trois premiers appels qui sont stressants. Autre que les appels, faire des relations de presse donne vraiment l’occasion de sortir de sa zone de confort ! Ce que j’ai appris dans la dernière année, c’est qu’on n’arrive à rien quand on se met soi-même des bâtons dans les roues. C’est déjà difficile d’avoir des retours des journalistes, on ne s’aide pas si on hésite à contacter certaines personnes. Même si mes échanges n’ont pas tous été concluants, la plupart ont été enrichissants et m’ont appris beaucoup de choses sur le métier. 

Il y aura peu de retours, mais ceux-ci en vaudront la peine

Lors de notre projet, il y a eu beaucoup de silences, plusieurs non, quelques peut-être et certains oui. Il faut s’y attendre, surtout quand on part de rien. Ça peut être décourageant quand on a l’impression d’être bloqué·e et que rien ne mène nulle part. Le bon côté de ça, c’est que chaque oui devient extrêmement gratifiant. C’est une petite réussite à chaque fois. J’ai pu rencontrer des gens et parler à plusieurs personnes venant de divers domaines grâce à ce projet. Avec ce genre de travail, je pense qu’il faut s’attendre à ce que ça ne se passe pas toujours comme on le veut. L’incertitude laisse souvent place à de belles surprises ! 

Il me reste beaucoup à apprendre, mais je peux déjà dire que cette expérience m’a permis d’en apprendre davantage sur moi et ce que je peux faire seule. Jetez-vous à l’eau ! C’est comme ça qu’on apprend à nager. 

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